La viande des fous

J'ai logé dans ta nuit tapissée de regards. Mon feu révélait ta veille Dans le reflet froid des retines. J'ai senti la fragilité du calme et La peur capable D'embraser la montagne De cri Et de sang

Les cris immobiles et Les hululement craquelant Des branches séchées par La vigilance tétanique

Ont eu raison cette nuit De mon humanité.

La moisissure quantique De mon corps accroupi Dans les feuilles brûlantes Des eaux croupies

L'air s'est mélangé à ma peau Mon regard changé en oeil Ma parole n'était que le chant sauvage De ma présence.

Je n'étais rien d'autre Que cette peur confortable Emmanant le suc D'une viande nerveuse Et trop maigre

La viande Ensorcelée Des fous.