Vous êtes, poètes,

Vous êtes, poètes, Cette mélodie qui accorde au monde Les êtres pensants. Vous êtes, poètes, À l'image d'Orphée, Ces êtres indispensables Qui négocient La volonté des dieux. Ne vous retournez pas, N'attendez pas que l'on vous suive, Chantez, laissez la Matière en vibration et Disparaissez !

Il ne doit rien rester d'autre Que l'autorité et La lumière du vent Dans laquelle Vous vous serez évanoui Par le chant.

Furetez dans les ombres Et mettez vos corps Sur l'autel du dicible. Faites Couler les râles comme De la vermine grimpante Au pieds de cette humanité. Ainsi seulement Elle recommencera À danser.

https://impensees.du.mouvant.icu/read https://mouvant.icu